Makarâsana est une posture de relaxation.
Elle se pratique entre deux postures de flexions arrière comme le Cobra, le Sphinx ou bien la Sauterelle.
Elle va installer une détente, car elle permet de pratiquer une respiration dite diaphragmatique ou complète. Pour cela, il faudra relever les coudes bien en avant tout en se détendant afin de permettre au souffle de s’installer sur trois étages dans tout son potentiel pulmonaire.
La posture correcte implique que les pieds sont écartés au-delà de la largeur du tapis., malléoles internes tournées vers le sol. Les coudes sont remontés vers le haut et les mains superposées l’une sur l’autre de manière à pouvoir y déposer le front. Le menton est au sol et de ce fait, cela libère la nuque qui reste longue. L’accentuation de l’ouverture interne des jambes de par la position des malléoles internes vers le sol permet une extension des méridiens du rein qui gère les peurs et celui de la rate et le pancréas qui représente le mental et la faculté de « ruminer ». Par cette exagération d’ouverture, l’adepte agira consciemment sur ces deux méridiens qui s’équilibreront de manière douce et confortable.
En se laissant aller dans un premier temps à une respiration profonde, on constate un relâchement qui s’installe. Cette posture permet de prendre conscience de l’ensemble de la zone des lombaires rarement prise en considération. Pourtant il s’agit bien de cette masse musculaire qui nous permet de maintenir en statique tout notre squelette.
Cet âsana permet de prendre conscience de notre souffle, car le fait d’être déposé sur l’abdomen nous contraint en quelque sorte à forcer la respiration du moins dans un premier temps, car tout le poids repose sur la partie ventrale de notre corps. Sous l’inspire et l’expire cela créer une pression abdominale qui provoque un massage des viscères et une décongestion de la zone stomacale.
Plusieurs respirations seront nécessaires pour aboutir à un total relâchement du corps.
Sous cette posture , le plexus solaire, zone souvent mise à rude épreuve par les stress de la vie quotidienne bénéficiera de ce massage respiratoire. Le yogi ressentira une diffusion de bien-être rayonner à partir de ce chakra : Manipura. Ce dernier est la représentation énergétique du pancréas siège des émotions.
Cette posture est dirigée vers l’intérieur, cela permettrait à notre mental d’y rechercher un apaisement, mais aussi un développement de notre intuition. Nous sommes seuls, à l’écoute de notre souffle et en réception dans notre intériorité.
Rappelons que le crocodile est le symbole du deuxième chakra, Svadhisthana. Sa représentation est une demie-lune dans laquelle il se love. Ce plexus énergétique est en relation directe avec les reins. Il est celui qui gère l’émotivité et qui incarne la sensualité. C’est un animal qui vit aussi bien dans l’eau que sur terre et donc, il reflète l’inconscient et le conscient. Cette posture nous emporte dans les eaux troubles de nos peurs, nos refoulements et nos agitations. Nous n’avons pas d’autres choix que de vivre nos sensations et lâcher prise pour laisser remonter à la surface nos forces les plus ancestrales. Grâce à Makarâsana vous allez révéler et mettre en lumière l’être véritable qui sommeille en vous en pratiquant le centrage, et l’arrêt de toute activité. Seule votre entière présence dans l’instant est requise pour accueillir votre Essence.
La pratique de Makârana nous poussera à avoir l’action juste et à choisir la voie du milieu celle de l’équilibre.
Isabelle Palhares professeure de Yoga agrée FIDHY, lignée Sivananda, issue de l’école deYoga André Van Lysebeth. © Mai 2020.