La posture du Cobra ( Bhujangâsana)

Dans le yoga, la symbolique du serpent est importante, car elle représente la Kundalini : l’énergie de vie.

Ce serpent énergétique lové sur lui-même à la base de Mûlâdhâra Chakra attend patiemment que l’élève soit prêt pour se redresser et atteindre Sahasrâra Chakra, l’éveil spirituel.

Cette posture évoque le serpent qui se redresse. Il existe une phase dynamique et une autre statique.

Dans la phase dynamique, le yogi est dans un premier temps allongé sur le ventre, front au sol, pieds joints ou légèrement écartés et bras repliés avec les paumes de mains au sol  et le bout des doigts au niveau de l’arrondi des épaules.

A l’inspire, le pratiquant déroule la nuque en basculant la tête dans l’ordre suivant: front, nez, bouche, menton et continue à se relever en engageant les muscles dorsaux sans se servir des bras comme appui. La montée de la tête se poursuit jusqu’à la fin de l’inspire afin d’allonger la nuque. La montée du haut du corps se poursuit et le regard est dirigé vers le 3ème oeil jusqu’à ce que les muscles dorsaux soient à leurs maximums. Les jambes sont détendues et tout le poids du corps est déposé sur la zone pubis/nombril.

Le retour se fait dans le procédé inverse en prenant autant de temps qu’à la montée.

Dans la phase statique, l’adepte rentre en posture statique au troisième soulèvement dynamique.

Les bras vont maintenant jouer leur rôle et se transformer en piliers d’appui et le dos va pouvoir passer dans une phase passive tout comme les membres inférieurs. Les bras restent un peu pliés et près du corps. Les épaules roulent à l’arrière pour bien ouvrir le devant du thorax.

En étant à l’écoute de son corps, on constatera que la flexion propage telle une vague que circulation énergétique tout le long de  la colonne vertébrale allant de l’Atlas jusqu’au coccyx. Pour accentuer cette posture , il est possible de regarder vers le plafond, et cela activera le chakra de la gorge et la thyroïde.

La phase d’immobilisation peut se maintenir entre 3 à 6 respirations profondes. Le retour se fera dans les règles de l’art en prenant autant de temps à la descente qu’à la montée suivie d’une contre posture égale au temps passé dans la phase d’immobilisation.

La pratique de Bhujangâsana renforcera les muscles dorsaux tout en assouplissant la colonne vertébrale. La moelle épinière sera alors mieux irriguée par l’afflux sanguin apporté par les muscles dorsaux. L’abdomen est massé par le poids du corps et les respirations profondes. Les glandes surrénales et thyroïde sont sollicités et contribuent au maintien de  la bonne santé du corps.

Quelles que soient les postures pratiquées en yoga, vous ne devez jamais avoir mal…. Si c’est le cas, c’est que vous êtes allez trop loin et vous devez allez beaucoup plus en douceur. Respectez votre corps et laissez-vous du temps pour l’apprivoiser.

Isabelle Palhares professeure de Yoga agréer FIDHY, lignée Sivananda et issue de l’école deYoga André Van Lysebeth.

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